Mal faire ou mieux faire

Bien des médiateurs craignent la comédiation à l’idée que quelqu’un à côté d’eux les observe, les juge…

La confiance est donc un élément primordiale. Mais avant de parler de confiance vis-à-vis de l’autre médiateur, ne doit-on pas d’abord parler de la confiance en soi ?  

La peur de « mal faire » est subtilement mêlée au désir de « bien faire » ; or, ce n’est pas la même chose. L’une est culpabilisante, paralysante, pétrie de comparaisons inutiles ; l’autre est fondée sur une valeur d’honnêteté. L’une nous dévalorise, l’autre nous pousse à faire mieux – non un « mieux » absolu, comme s’il existait quelque part une façon parfaite de faire, mais un « mieux » du bon artisan qui s’applique et s’implique dans la beauté du geste et l’accomplissement de travail bien fait. « Nous ferons de notre mieux pour vous accompagner » disent les médiateurs aux médiés. En ces affaires humaines complexes, pétries d’émotions et d’intérêts contradictoires, les médiateurs ne promettent pas la lune, mais un accompagnement suffisamment de qualité pour que chacun ose se dévoiler, médiateurs et médiés.

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