
Il semble que nous ayons souvent une fausse idée de l’harmonie et de la paix : ce serait, globalement, un état sans tensions. Or les tensions naissent des contradictions, que celles-ci soient internes (entre mes besoins, valeurs, opinions, sentiments, etc.) ou externes (ma situation personnelle, sociale, professionnelles, mes charges, responsabilités, ambitions…
Une chose est à dire clairement : les contradictions avec toutes leurs ambivalences, génèrent des forces opposées qui sont elles-mêmes de puissants facteurs d’évolution. En réalité, nulle croissance ne se fait sans elles. L’inconfort d’une adaptation constante liée à notre volonté d’aller mieux : voilà les carburants qui nous font avancer !
Une image pour bien comprendre. Quand nous faisons du vélo, nous nous tenons en équilibre sur deux fines roues. Cet équilibre s’obtient par des mouvements successifs de forces contraires. Les coups de pédale à droite et gauche modifient en permanence l’axe de direction. Loin d’être une ligne droite notre trajectoire est une perpétuelle sinusoïdale. Le virage est une chute qui commence contrebalancée par un mouvement de guidage.
De la même façon, nous sommes sans cesse tiraillés entre des besoins/désirs/rêves/nécessités contradictoires. Ces tiraillements sont les fondations de nos avancées.
Quelle importance en médiation ? Accepter nos propres contradictions de médiateur, celles de notre équipe de comédiateurs et, surtout, celles des médiés.
Il est rassurant de savoir que nos contradictions sont normales et même qu’elles sont un terreau fertile !
MM
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