
C’est un des risques de travailler en groupe, à deux ou davantage. A la place de diversifier les points du vue pour ajouter des axes de complémentarité, enrichir la vision commune ou apporter un regard original, on serait tenté de se rejoindre sur une même vision des choses. Puisqu’on pense pareil, on renforce le lien d’identification réciproque si rassurant (le fait de sentir mieux avec des gens qui pensent comme nous). Le groupe va bien, chacun se sentant conforté dans ses choix et opinions. Ce mieux-être se fait au détriment de la réalité, d’autrui, et, dans le cas qui nous intéresse, des médiés.
C’est parfois ce qui se passe dans les Assemblées Générales, Jurys, associations professionnelles. Tout le monde est d’accord. Ainsi, par ce consensus agréable, on en vient à se fourvoyer tous, se renforçant mutuellement dans l’erreur.
C’est pourquoi des méthodologies de projet incitent à ce qu’un des membres du groupe prenne le rôle du « contestateur », celui qui pose les questions dérangeantes, lève les implicites, en ne se laissant pas embarquer dans la vision commune si confortable.
Les deux comédiateurs veilleront donc à s’interroger eux-mêmes en s’habituant à mettre en doute ce qui « va de soi »
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