
Le conflit signe souvent la déchirure du « nous » : nous, le couple, nous les associés, les frères et sœurs, le petit groupe d’amis…
Un « nous » met longtemps à se construire. Du « je » omniprésent est venu le « on » et progressivement un « nous » construit de souvenirs, du temps partagé, confidences, habitudes. Hélas, lorsque le temps de la discorde arrive, ce « nous » s’annule comme s’il n’avait jamais existé, à la grande souffrance de ceux qui non seulement s’en souviennent mais souffrent de sa négation. Fut-il une illusion, un semblant de lien ?
La comédiation donne à voir un « nous » à l’œuvre, celui des comédiateurs, d’autant plus prégnant qu’il est à la fois temporaire et actif, puissant et humble, engagé et réflexif.
« C’est bon de vous voir agir ensemble, d’un coup cela me rappelle que c’est possible, je n’ai pas rêvé quand cela a eu lieu dans ma vie ».
Même si le « nous » ne reviendra jamais entre ceux-là, peut-être cette expérience de travail collectif dans la comédiation, leur redonnera espoir d’un « nous » à venir.
MM
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